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Mc Fred

Cinéphile, architecte, réalisateur vidéo, peintre, animateur et consultant........................... J'aime le Vrai, le Beau, le Bien, le Bon..............60 196 visites depuis l'ouverture du blog. Goûtons 'instant présent !

Publié par Mc Fred

Ravi de ce retour parmi vous après tous ces épisodes du (de la) COVID/confinement où notre vie réelle avait pris la couleur d’un mauvais thriller de cinéma…

Revenons donc, avec bonheur, au cinéma avec 

CHAINED (1h52)
BELOVED (1h 48)
Diptyque de Yaron Shani, 2019 (en VOST)

 

CHAINED  BELOVED ***

Avigail est Infirmière dans un hôpital de Tel-Aviv. La jeune femme a une fille de 13 ans, Jasmine qui entre dans l’adolescence.  Elle est remariée depuis peu avec Rashi, policier de ville. Ils attendent un bébé. C’est un grand bonheur en perspective. 

Avigail est posée et dévouée. Rashi, de son côté, est carré et consciencieux. Belle complémentarité,  néanmoins fragile qui va se déliter peu à peu. 
Rashi est brutalement ébranlé dans sa carrière par une inspection de l’IGPN. Et les problèmes vont s’enchaîner...
Avigail saura t elle s’y retrouver et sauver son couple ? 
Rashi arrivera-t-il à calmer la tempête ? 

 

CHAINED  BELOVED ***CHAINED  BELOVED ***
CHAINED  BELOVED ***

CHAINED (Enchaîné) montre le point de vue masculin de Rashi sur cette épisode douloureux.
BELOVED (Aimée) montre le point de vue féminin de Avigail. On lui découvre une fragilité profonde. 
Les deux films se déroulent en Israël, avec les côtés très marqués des relations familiales traditionnelles. 

 

CHAINED nous emmène à la suite de Rashi dans cette lente descente aux enfers, problème professionnel, difficulté à gérer les situations, difficulté conjugales. Le film est très bien mené avec un suspens parfait.

CHAINED  BELOVED ***

Dans BELOVED, Avigail apparaît peu à peu perdue entre la solidité de la famille traditionnelle, incarnée par sa belle-mère (la parfaite « mère Juive » carrée et décidée), et sa fille Jasmine qui, jeune adolescente, est dans un autre siècle où les relations garçons-filles sont celles du reste de la planète (apéro-bière au parc et des relations sexuelles -« pécho » au plus vite). Avec son couple qui vacille Avigail entrevoit son vide intérieur, masqué auparavant par une gentillesse (faiblesse ?) constante. 
BELOVED mélange aussi plusieurs portraits de femmes contemporaines, la coach au grand cœur, les sœurs rivales, l’escort-girl à l’enfance en partie traumatisée. 

 

Ayant vu BELOVED en premier j’étais assez perdu par le propos du film.  En fait, celui-ci s’éclaire après avoir vu CHAINED. Le réalisateur avait prévu de voir CHAINED en premier ; c’est sans doute plus cohérent. BELOVED apporte l’éclairage nécessaire sur la confusion qui s’installe au cœur du couple dans CHAINED.

CHAINED  BELOVED ***
CHAINED  BELOVED ***

Dans ses deux films l’auteur évoque « des relations sexuelles avec des mineurs ». Dans BELOVED c’est évoqué en sous-titre lorsque l’on voit l’escort-girl dans un posture ambiguë auprès de son vieux père inconscient. Dans CHAINED, c’est Rashi, qui est (injustement) accusé d’attouchement lors d’une fouille. Peut-être est-ce un problème récurrent aujourd’hui en Israël ? 

Autre particularité, Yaron Shani utilise le flou lors d’images intimes : flou sur le visage du père malade, flou sur les parties dénudées. Je pensais à une prescription religieuse juive. Il semblerait que ce soit un clin d’œil du réalisateur pour évoquer la différence entre le « réel » et le « fictif » qui se côtoient au cinéma. 
 

CHAINED  BELOVED ***

A lui seul, le fait de réaliser un film à double face est une curiosité qui vaut le détour. C’est très bien joué, filmé de près sans aucun effet. Dans ce diptyque, on se trouve plus « dans la vraie vie » qu’au cinéma. 

Pour les "fans", le réalisateur a prévu un troisième volet STRIPPED à sortir en septembre. 

A suivre...

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