Bohemian Rapsody***°
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Film de Bryan Singer (2018)
L’histoire du groupe de rock britannique Queen, et de son chanteur, Freddie Mercury, de leurs débuts en 1970 à son décès prématuré en 1991. Grâce à son succès et à son influence, Queen est considéré comme étant l'un des plus grands groupes de rock britannique de l'histoire. La formation a vendu plus de 300 millions d'albums à l'échelle internationale en 2009, dont 32,5 millions aux USA.
Le film se déroule en trois temps :
1) les débuts du groupe composé de quatre jeunes étudiants et l’arrivée du succès,
2) la « mauvaise passe », lorsque Freddie Mercury fait son « coming-out », puis entame une carrière solo avec une descente aux enfers de la débauche.
3) La dernière partie, une sorte de « résurrection », rompant avec ce cercle infernal, il re-forme Queen avec les trois autres musiciens, et participe au concert mythique du Live-Aid de Wembley en 1985. Un milliard et demi de personnes dans le monde vont suivre ce concert de Rock qui va réunir des fonds pour aider l’Ethiopie en pleine famine.
Personnellement j’ai beaucoup aimé la première et la dernière partie. La partie du milieu, sans être complaisante, décrit un univers sordide ou perversions et drogues s’additionnent. J’ai trouvé cette séquence pénible.
Le premier point fort est le casting. Rami Malek, qui interprète Freddie est absolument sidérant de ressemblance et de présence. Les maquilleurs ont même poussé le détail jusqu’à lui mettre de grosses dents en avant.. Idem pour Gwylim Lee qui est un Brian may plus vrai que nature, ou Ben Hardy en Roger Taylor…
Musicalement parlant, si on aime Queen, on est servi, de « Bohemian Rapsody » à « We are the champions », c’est tout un univers qui resurgit ici. La mise en scène et la restitution des grands concerts est assez phénoménale.
Le personnage de Freddie Mercury est très attachant, vrai et humain. Son homosexualité est montrée comme une blessure, qui amène la relation avec Mary Austin, « la femme de sa vie » à rester au stade « platonique » et le précipite rapidement dans un chaos de dépravations et d’addictions. C’est encore Mary qui va l’en sortir, mais trop tard, car il apprend qu’il a le SIDA. Mary est un peu le fil conducteur du film, étant là dès la création de Queen, et ponctuant de sa présence discrète les différents épisodes de cette vie tourmentée. Le public apprendra l’existence de Mary après le décès de Freddie qui lui léguera la moitié de sa fortune.
Un film à voir pour les fans qui ne seront pas déçus. A réserver plutôt aux adultes.