GRAVITY **** l'expérience de l'immersion spatiale
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Impressionnant, ce film de Alfonso Cuaron (auteur notamment d'Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban).
Le Dr Ryan Stone (Sandra Bullock) et l'astronaute Matt Kowalski (Georges Clooney), sont en train de réaliser des opérations de maintenance extérieure sur une navette spatiale en orbite, quand la catastrophe se produit…
Zéro bla-bla ni propos liminaire ; on est plongé dans l'espace dès la première seconde. Ici la 3D prend une autre dimension : on y est…
On s'accroche avec l'astronaute alors que le corps est aspiré par le vide. Une heure trente de station apesanteur avec cette sensation très particulière d'une vitesse, même faible, que rien n'arrête. Le film terminé on y est encore… en descendant les marches je bouscule une personne. Je m'excuse pour m'entendre répondre : "Non, c'est moi, je ne tiens pas encore sur mes jambes"…
Gravity est avant tout un film "immersif" particulièrement réussi. Cette expérience, justifie, à elle seule, le déplacement : c'est grandiose, très dépaysant et l'angoisse suscitée reste gérable.
Côté scénario c'est assez linéaire, mais bien ficelé avec ce qu'il faut de suspens. Côté acteurs, la débauche d'acteurs et de figurants reste très maîtrisée : deux acteurs.
Le metteur en scène aurait même pu faire le choix d'acteurs moins connus que S. Bullock et G.Clooney ; le propos y aurait gagné en dépaysement. Néanmoins, ces deux là jouent correctement, même si Sandra Bullock garde ce côté américain qui en fait toujours un peu trop et si Georges Clooney a du mal à ranger sa tasse de café : "What else ?".
Le reste du propos se prolonge un peu sur l'identité de Ryan Stone et sur ses blessures passées. Plus tard, alors que tout semble perdu, nous partageons avec elle ses derniers instants, face à une mort qui semble imminente. "La vie s'arrêtera un jour ; pour moi c'est maintenant..." Et son coeur se console en entendant à travers les ondes radio qui lui parviennent, l'aboiement lointain d'un chien, ou les pleurs d'un nourrisson. Touchant et méditatif.
Mais l'intrigue bascule à nouveau...
Préconisation : la VO est à éviter : en 3D, le sous titrage est très génant.
Et la VO de Gravity, côté sons et dialogues, n'est pas indispensable. On n'est pas chez Fellini où les yeux fermés, à les entendre parler, cela doit encore sentir la pizza....
Frédéric de Butler 27 octobre 2013